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 Absurde. C’est ici récompenser l’erreur de fondement de l’entreprise par une indemnisation outrancière et un retour à son poste qui l’est encore plus. La seconde est en lien avec le droit d’expression. Comment en effet une entreprise peut- elle sérieusement juger par avance du droit d’expression qui est abusif et celui qui ne l’est pas ? Existe-t-il un modèle ? Bien évidemment non, c’est nécessairement une appréciation au cas par cas.  Quelle en est donc la conclusion, plus claire que de l’eau de roche, mais aux effets sombres comme la fange ? Tout simplement le suivant : il est absolument impossible à une entreprise de licencier pour un motif lié à la liberté d’expression, sans prendre le risque grave de se voir opposer une nullité. Voilà une belle manière de supprimer un motif de licenciement qui peut s’avérer réel car nous ne pouvons que conseiller à toute entreprise de l’exclure de sa liste de griefs. Le bon sens commanderait pourtant d’une part d’écarter le principe de contamination, qui ne résulte que d’un intellectualisme déconnecté de la vie de l’entreprise. D’autre part, et tout au plus, de majorer l’indemnisation si une liberté fondamentale est violée, tout en conservant non pas la nullité mais le fondement du simple sans cause réelle et sérieuse. Enfin, il ne nous semble en tout état de cause pas possible de mettre au même niveau la santé et le droit d’expression, mais il s’agit là, nous en convenons sur ce point, d’une lecture qui nous est propre.  SOCIAL NEWS Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne Youtube !        


































































































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